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"OKC : les enfants oubliés", l'histoire de parents et d'enfants manipulés par un gourou. La seconde enquête analysera les dérapages de plus en plus fréquents sur les réseaux sociaux : "Le réseaux asociaux"
OKC : LES ENFANTS OUBLIES
Ces phrases sont celles de jeunes adultes
nés au sein de la communauté Ogyen Kunzang Chöling (OKC) au début des
années 80. Une communauté qui se présente comme un centre d’étude du
bouddhisme tibétain. Un centre implanté à Bruxelles depuis le début des
années 70, avec pour objectif la transmission de la pensée bouddhiste en
Occident.
Dans quelques jours, cette communauté et
son gourou, Robert Spatz, vont se retrouver devant le tribunal
correctionnel de Bruxelles. A leur charge : plus d’une centaine de
préventions et un dossier épais de quelques 50 cartons… A l’intérieur
des plaintes pour extorsions, escroqueries, fraudes, faux et usage de
faux, mais aussi séquestrations, tortures corporelles, viols et abus
sexuels sur mineurs et des personnes sur lesquelles le gourou exerçait
et abusait de son autorité.
Devoir d’Enquête a voulu comprendre
comment un ‘maître’ qui prône sagesse, bonté et toutes les valeurs du
bouddhisme, se retrouve au cœur d’une enquête pénale qui dure depuis 18
ans !
Nos recherches vont nous emmener dans un
monde insoupçonné… révélé par ceux qui se nomment, eux-mêmes : les
enfants oubliés d’OKC. Des enfants pris au piège d’un jeu de grands…
jusqu’à perdre tous leurs repères.
Pour la première fois, ces enfants
-devenus de jeunes adultes- ont accepté de témoigner. A visage
découvert, ils parlent de manipulation, de manque d’affectation, de
rupture avec le monde, mais aussi de maltraitance et d’abus sexuels…
Comme leurs parents, ils n’avaient qu’un "maître" : Robert Spatz. Pour
eux, pas d’autres choix que de le respecter et de le suivre.
Aujourd’hui, ils ont décidé de rompre leurs chaînes et de crier leur
vérité ! Un " Devoir d’Enquête " de Malika Attar et de Jean-Michel Dehon
LES RESEAUX ASOCIAUX
En Belgique,
plus de 5 millions de personnes usent et abusent des réseaux sociaux
comme Facebook. Ces chiffres sont en constante augmentation, les
dérapages aussi. Internet est un espace de liberté quasi-totale où de
plus en plus, des citoyens lambda, des anonymes " se lâchent ",
insultent, diffament, menacent …
Dans le monde réel, ces délits peuvent
être condamnés par un tribunal. Dans le monde virtuel, la situation est
bien différente. Tout ce qui est publié sur le net est protégé par la
loi sur la liberté de la presse et, dès lors, les dérapages devraient
être jugés par la Cour d’Assises, ce qui signifie dans les faits une
quasi impunité.
" Devoir d’Enquête " a rencontré des
personnes victimes d’agressions sur le net, mais aussi ce qu’on appelle
un " troll ", un internaute qui profite de cette liberté sur les réseaux
sociaux pour écrire tout ce qu’il pense, sans filtre, et en toute
impunité, même en cas d’atteinte grave à la réputation d’autres
personnes.
Parfois, la situation tourne au tragique
quand le harcèlement concerne des ados. Un père témoigne : sa fille
s’est pendue après avoir été mise sous pression via un réseau social
très populaire chez les plus jeunes, Ask.fm.
Vous entendrez aussi le cri d’alarme d’un
animateur de radio, en butte à des menaces de mort, et qui reçoit des
dizaines d’appels à l’aide d’adolescents victimes d’attaques répétées
sur la toile.
Vous découvrirez le travail d’un psy qui
apporte son aide urgente à des écoles complètement démunies face aux
harcèlements. Enfin, une adolescente, exposée à des insultes constantes
pendant six mois, témoignera de son calvaire mais aussi des moyens d’en
sortir. Un " Devoir d’Enquête " de Jean-Christophe Adnet et de Adrien Lasserre