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mercredi 14 octobre 2015

Ils sont des nôtres - Les animaux et l'alcool








#Documentaire #France5 La Vidéo -
#Documentaire #France5 Les Sous-titres* -

*Les Sous-titrages si vous en voulez vous les mettez dans le même dossier que la vidéo et si vous n'en voulez pas, ne pas le télécharger ^^






http://bit.ly/PodcastNonOfficielVideos

Tout au long de l’été, la collection L’Empire des sciences s'est intéressé à une grande variété de sujets scientifiques, avec une enquête sur la consommation d’éthanol par les espèces animales. Un champ d’investigation qui mobilise de multiples disciplines des sciences.

Dans la nature, les fruits mûrs, les nectars, les miels et parfois les sèves contiennent du sucre glucose dont se nourrissent un grand nombre d’espèces animales. Il suffit qu’un micro-organisme comme la levure Saccharomyces cerevisiae, omniprésent dans l’environnement, entre en contact avec ce glucose pour que s’opère la réaction chimique de fermentation qui conduit à la production d’éthanol. « Tous les animaux qui mangent des fruits ou consomment du nectar sont potentiellement exposés de manière régulière à l’ingestion d’alcool, explique le Pr Robert Dudley, physiologiste attaché à l’université de Berkeley. Cela concerne, poursuit-il, beaucoup de mammifères, d’oiseaux, certains reptiles qui mangent des fruits et, bien sûr, des milliers d’espèces d’insectes. »
L’observation des souris et des rats, mammifères parmi les plus étudiés, est un enjeu de taille pour les scientifiques qui cherchent à en apprendre davantage sur le phénomène de l’addiction chez les humains. « La toxicomanie est une maladie du comportement au même titre que la dépression ou la schizophrénie », rappelle le neurobiologiste Pier Vincenzo Piazza (Inserm, université Bordeaux II). Depuis vingt ans, la neurobiologiste Ulrike Heberlein, chercheuse à l’université de San Francisco, travaille, elle, sur les drosophiles. Ces petites mouches affectionnent en effet les fruits très mûrs, qui peuvent contenir jusqu’à deux ou trois degrés d’alcool. En Malaisie, le Dr Frank Wiens, physiologiste de l’évolution, étudie de son côté l’attraction qu’exercent les fleurs des palmiers Bertam sur plusieurs espèces de petits mammifères nocturnes, parmi lesquels la musaraigne arboricole commune et le Ptilocerque de Low, considéré comme le mammifère le plus proche de ce qu’étaient nos ancêtres il y a 55 millions d’années. « Nos données, précise le Dr Wiens, démontrent que le Ptilocerque de Low devrait être en état d’ivresse une nuit sur trois. Le fait qu’il boit sans montrer le moindre signe d’ébriété est la preuve d’une tolérance élevée, d’une grande capacité de détoxification de l’alcool. »

La place de la génétique dans l’addiction

Si les humains sont tellement attirés par l’alcool, c’est qu’il est possible, avance le Pr Dudley, « que notre cerveau continue d’entretenir de manière historique la relation entre sa consommation et la récompense alimentaire ». D’après l’archéologue Patrick McGovern, spécialiste de l’origine des boissons alcoolisées au Muséum de l’université de Pennsylvanie, la fermentation alcoolique a été utilisée par l’espèce humaine dès – 10 000 avant J.-C. Aujourd’hui, près de deux milliards d’humains consomment régulièrement de l’alcool. Un fléau, puisque l’alcoolisme est à l’origine de plus de soixante maladies et que 4 % des décès annuels dans le monde lui sont imputés. Une étude, conduite sur les singes d’une île des Caraïbes dans les années 1990, a démontré que tous les sujets n’étaient pas égaux face aux boissons alcoolisées mises à leur disposition : 15 % étaient des abstinents naturels, 65 % des buveurs occasionnels, 15 % des gros buveurs au quotidien et 5 % en ingéraient plusieurs fois par jour des quantités très importantes. Des pourcentages similaires à ceux observés parmi la population humaine et attestant une part de prédisposition génétique à l’addiction. Des pistes passionnantes pour la science…